Habitant une rue qui croise l’avenue Odon Warland et la fréquentant tous les jours pour me rendre à mon lieu de travail et les week-ends pour divers motifs (courses ou autres déplacements), mes voisins et moi-même avons constaté que malheureusement, très peu de conducteurs respectent la limitation de vitesse à 30 km à l’heure imposée surtout à ceux qui viennent du côté de Laeken pour entrer dans notre belle commune de Jette. J’ai pu discuter avec plusieurs habitants de cette avenue que j’ai pu rencontrer, des risques que nous encourons quotidiennement. Pourtant, les panneaux et marquages au sol indiquant la « zone 30 » sont bien visibles!
L’avenue Odon Warland est l’une des entrées (sorties) de notre commune du côté de Laeken (vers cette commune) et la rue Pannenhuis sépare notre commune de celle de Laeken.
En tant qu’habitant de ce quartier et Elu de la population jettoise, conscient du danger qu’encourent tant les habitants que tous ceux qui empruntent cette avenue, je crains que ces excès de vitesse ne causent un jour des dégâts dangereux dont certains pourraient être mortels que nous pourrions regretter si aucune mesure n’est prise. Car, mieux vaut prévenir que guérir, dit-on!
Afin de prévenir d’éventuels risques, voici donc ma proposition:
- L’instauration des casse-vitesse sur l’avenue Odon Warland entre la rue Pannenhuis (séparant Jette de Laeken) et son croisement avec l’avenue Charles Woeste.
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Réponse de M. l’échevin Bernard Van Nuffel à la question posée par M. Jacob KAMUANGA relative à l’instauration de casse-vitesses sur l’avenue Odon Warland entre la rue Pannenhuis et son croisement avec les rue Spruyt et Berré
Monsieur le Conseiller,
Je vous remercie pour votre question concernant l’installation de casse-vitesses sur l’avenue Odon Warland et votre attention pour la sécurité de circulation des Jettois dans leur quartier et singulièrement dans l’avenue Odon Warland.
Je note avec satisfaction votre constat que les panneaux indiquant la zone 30 en venant de Laeken sont bien visibles et sont renforcés par un marquage au sol additionnel.
Se pose, comme à beaucoup d’autres endroits dans Jette, la question du contrôle du respect de cette signalisation, qui est et reste une tâche de la police de la circulation. De plus en plus, nous sommes ainsi amenés à aménager l’espace public pour forcer, par des dispositifs physiques, le respect des règles en vigueur.
Cette approche est très coûteuse et a ses limites. Beaucoup de véhicules aujourd’hui peuvent franchir les casse-vitesses à une vitesse nettement supérieure à celle autorisée sans même ressentir de l’inconfort.
Les dispositifs de ralentissement les plus efficaces, qui sont d’ailleurs beaucoup utilisés en périphérie bruxelloise, consistent à dévier ou à étrangler la voie de circulation avec un dispositif de passage alterné. L’inconvénient est qu’ils entraînent une suppression de stationnement longitudinal à hauteur et de part et d’autre de ces ralentisseurs.
Ceci dit, d’autres mesures peuvent être prises et le seront au cours de la législature pour sécuriser les déplacements des piétons dans l’espace public: il s’agit de l’élargissement de trottoirs aux croisements de rues et aux droits des traversées piétonnes, comme cela s’est déjà fait plus haut dans le quartier dans la rue Mayelle, etc.
En raccourcissant la traversée piétonne, en améliorant la visibilité à la fois pour les piétons et les conducteurs des véhicules et empêchant physiquement le stationnement en infraction aux coins des rues, ces dispositifs constituent une réponse efficace aux besoins de déplacements sécurisés de nos concitoyens.
Au cours de cette législature, je m’attellerai à ce qu’un maximum de carrefours, qui ne sont pas encore équipés d’élargissement de trottoir, dont ceux de l’avenue Odon Warland, soient sécurisés.
Sur le fond, par rapport de la question de la vitesse de circulation en ville, je suis de ceux qui plaident pour la « Ville 30 » au lieu des zones 30. L’avantage du système est sa lisibilité: la règle générale en agglomération serait la limitation à 30 km/h et les axes sur lesquels une vitesse supérieure est autorisée, tels que des grands axes de transit, des tunnels autoroutiers, des viaducs, etc. sont clairement identifiés par une signalisation verticale donnant la vitesse supérieure autorisée sur ces axes.
À Jette, nous avons déjà, en fait, une sorte de « Ville 30 » de 50.000 habitants. Et si l’exemple jettois était étendu à toute la Région, il n’y aurait qu’un pas à franchir pour obtenir cet objectif de « Ville 30 ». À noter qu’une initiative citoyenne européenne « 30 km/h, rendons les rues vivables » a eu lieu au cours de cette année 2013 pour que la Commission Européenne se prononce en faveur des « Villes 30 ».