La nouvelle a ému les élèves et enseignants du Collège Cardinal Mercier: un de ses enseignants, professeur de religion, a reçu un ordre de quitter le territoire. Originaire du Congo, David Mbombo, vit en Belgique depuis neuf ans. Diplômé d’une université belge, il a travaillé dans une école bruxelloise avant d’être engagé en septembre 2022 dans l’école brainoise. Comme pour de nombreux enseignants non-nommés, son contrat s’est interrompu en juillet et août et c’est cela qui aurait rendu son titre de séjour caduc. « Il n’a pas travaillé entre le premier juillet et le 29 août 2022. Comme il y a eu une interruption de son contrat de travail, la Région ne le reconnaît plus comme travailleur et il devrait retourner au Congo tout simplement », déplore le directeur de l’établissement, Xavier Cambron.
Ne pas se retrouver dans l’illégalité
L’ordre de quitter le territoire lui aurait été signifié début juillet, mais l’enseignant affirme n’avoir rien reçu. Ce qui explique que, de toute bonne foi, l’école l’a réengagé en septembre. Aujourd’hui, celle-ci se voit contrainte de suspendre le contrat, en accord avec le professeur, pour éviter de se retrouver dans l’illégalité. « Employer de la main-d’œuvre clandestine ou non déclarée est plutôt risqué en Belgique », reconnaît le directeur. Il regrette d’autant plus la situation que l’école est confrontée à la pénurie d’enseignants. « Ce professeur donnait en plus entièrement satisfaction et était apprécié tant de ses collègues que de ses élèves », ajoute-t-il. Ce sont d’ailleurs ceux-ci qui nous ont alertés de la situation. L’école a introduit des recours auprès des autorités compétentes mais dispose de peu d’autres leviers.
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Source: RTBF