En cinq ans, les trois grands partis traditionnels francophones ont perdu 368.000 voix aux élections fédérales. Si on y ajoute les scrutins régionaux et européen, c’est plus d’un million de votes qui leur ont échappé.
Elections 2019: les partis traditionnels PS, MR et CDH en déroute
Le phénomène avait déjà opéré en Flandre, où CD&V, VLD et SP.A ne dominent plus le paysage politique depuis près d’une décennie. Désormais, on constate aussi que les trois grandes familles traditionnelles de la politique belge voient leur électorat diminuer de manière significative côté francophone. En 1991, PS, PRL et PSC attiraient à eux seuls 70% des suffrages à la Chambre. Dimanche dernier, le score cumulé des socialistes, libéraux et sociaux-chrétiens francophones frôlait à peine les 45%.
Les raisons de cette désaffectation pour les partis qui ont occupé largement le pouvoir depuis la création de la Belgique sont multiples. Il y a l’effritement continu des « piliers » des partis (syndicats, mutualités, cercles paroissiaux, etc.), qui liaient naturellement nombre de citoyens à telle ou telle famille politique. Plus classiquement, les partis qui participent au pouvoir sont souvent sanctionnés lors des élections. Et au cours des cinq dernières années, les trois partis traditionnels ont tous participé à l’un ou l’autre niveau de pouvoir.
Source: https://www.lesoir.be/