L’avenue Charles Woeste est une des plus belles artères de notre commune et de la Région bruxelloise. Il ne suffit pas seulement d’écouter les médias, les Jettois, les non-Jettois ou d’aller sur les réseaux sociaux pour le confirmer mais d’y circuler et de la contempler d’un bout à l’autre. Cependant, sa beauté ne suffit pas à apaiser ses usagers ni ses riverains.
En effet, nous assistons plusieurs fois en une journée et ce, chaque jour, au croisement entre Charles Woeste et l’intersection rue Baron de Laveleye – avenue Notre-Dame de Lourdes (côté numéros pairs) et au croisement entre cette avenue et l’intersection rue Jacques Vandervleet – avenue Notre-Dame de Lourdes (côté numéros impairs), à des accidents et à des risques élevés d’accidents entre des véhicules voulant traverser les rails de tram et le tram. En l’absence des réactions de la Stib à ce sujet, nous avons été interpellés à plusieurs reprises par les riverains.
Pour rappel, le « risque » est la possibilité de survenue d’un événement indésirable, la probabilité d’occurrence d’un péril probable ou d’un aléa. Au risque est liée la notion de « facteur de risque » qui est défini comme un facteur d’augmentation de la probabilité d’être exposé à un aléa.
Comme signalé plus haut, le risque d’avoir des accidents aux points de passage susmentionnés est élevé. Et dans le cas qui nous préoccupe, les facteurs de risque sont l’absence de visibilité et l’absence des panneaux de signalisation à l’approche du tram. Dans quasi tous les accidents survenus ou ceux qui ont failli avoir lieu, les conducteurs disent n’avoir pas vu arriver le tram. Certains diraient: « Ces conducteurs n’ont qu’à s’arrêter et regarder à gauche et à droite avant de s’engager ou de traverser les voies ferrées! ». Oui, mais, cela peut arriver à tous, même à ceux qui se disent prudents et aiment bien critiquer.
Afin d’éviter ces accidents et ces risques élevés d’accidents:
- Les riverains demandent à la Stib l’installation des miroirs et/ou des panneaux de signalisation en triangle avec l’image d’un tram clignotant au croisement entre l’avenue Charles Woeste et l’intersection rue Baron de Laveleye – avenue Notre-Dame de Lourdes (côté numéros pairs) et au croisement entre cette avenue et l’intersection rue Jacques Vandervleet – avenue Notre-Dame de Lourdes (côté numéros impairs) comme c’est déjà le cas au rond-point situé au croisement entre l’avenue Charles Woeste, la rue Léopold Ier et la rue Ferdinand Lenoir et au rond-point situé au croisement entre ladite avenue, le boulevard De Smet de Naeyer et la rue des Démineurs. En effet, la présence de ces signalisations aux deux endroits précités permet au conducteur d’un véhicule de s’arrêter une fois que celles-ci commencent à clignoter;
- Les riverains invitent la Région ou la Stib à confier une mission d’observation et d’évaluation des risques à un agent ou une équipe d’agents pendant une journée ou plusieurs afin de constater les réalités relatées ci-dessus et d’y apporter la (les) réponse(s) adéquate(s).
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Réponse de M. Bernard Van Nuffel, échevin, à l’interpellation de M. Jacob Kamuanga concernant la sécurisation aux points de passage des véhicules sur l’avenue Charles Woeste à hauteur de l’Eglise Notre-Dame-de-Lourdes – Installation des miroirs et/ou des panneaux de signalisation clignotants.
Comme vous le mentionnez à juste titre dans votre interpellation, « les riverains demandent à la Région et à la STIB » le placement de miroirs et de panneaux d’avertissement clignotants au droit des traversées du site propre du tram.
Sur cette avenue régionale, la commune n’est effectivement pas compétente pour ce faire, et nous relayeront donc les doléances exprimées auprès du Ministre de tutelle de Bruxelles-Mobilité, Monsieur Pascal Smet.
Cependant, nous avons quand même demandé l’avis technique de notre service Mobilité à ce sujet, et cet avis est assez réservé:
- les miroirs ne permettent pas d’apprécier correctement la distance et surtout la vitesse de rapprochement des trams, l’avis du service est clairement défavorable à ce sujet.
- les panneaux d’avertissement clignotants sont effectivement efficaces pour signaler l’arriver d’un tram, mais en cas de panne ils présentent un danger supplémentaire car contrairement aux feux tricolores, le fait d’être éteint (de ne pas clignoter donc) signifie ici qu’il n’y a pas de tram en approche et pourrait inciter des conducteurs à se lancer sans vérifier que la voie est effectivement libre.
La Stib de son côté est favorable à ce que Bruxelles Mobilité place ces signaux d’avertissement vu qu’elle a constaté une fréquence anormalement élevée d’accidents avec des trams à cet endroit, à savoir 7 accidents en 2017 et déjà 2 sur les six premiers mois de 2018.
J’ajouterai que, en ce qui concerne la nouvelle ligne de tram 9, toutes les traversées de voies, qu’elles soient uniquement piétonnes ou non, sont équipées de feux de signalisation bi- ou tricolores à détection. Grâce à cela, le tram ne s’arrêtera qu’aux arrêts, ce qui lui donnera la même régularité qu’un métro. Ce système à un coût bien sûr, mais il est beaucoup plus sûr à la fois pour les piétons et pour les automobilistes, et il est aussi plus rassurant pour les conducteurs de trams. Nous savons que la STIB elle-même est demandeuse d’une amélioration à ce niveau et nous proposons dès lors de plaider en ce sens auprès du ministre Pascal Smet.