Un enfant congolais de 6 ans, retrouvé mort sur une plage d’Espagne, a été mis en terre vendredi dans une ville d’Andalousie.
Le corps de Samuel, retrouvé en janvier sur une plage espagnole, a été enterré au cimetière catholique de Bardate, dans la province de Cadix (Sud), lors d’une cérémonie diffusée sur les réseaux sociaux.
« Nous l’appelons le Aylan espagnol », en référence au bébé syrien de 3 ans retrouvé mort en septembre 2015 sur une plage turque et dont la photo avait fait le tour du monde, a expliqué à l’AFP Carlos Arce, un responsable de l’Association pour les droits humains en Andalousie (APDHA).
« MORTS PASSÉES INAPERÇUES »
« C’est un drame similaire, qui donne un visage à tant d’autres morts passées inaperçues », a-t-il ajouté. Plus de 5.000 migrants ont trouvé la mort l’an dernier en traversant la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes, selon l’ONU.
Comme Aylan, cet enfant, originaire de République démocratique du Congo, a péri lors d’un naufrage en même temps que sa mère et d’autres migrants. Le canot pneumatique gonflable parti du Maroc aurait sombré le 11 janvier, selon Carlos Arce.
Le cadavre de l’enfant a été trouvé le 27 janvier sur une des plages de Barbate, près du détroit de Gibraltar. Sa mère, Véronique, devait être enterrée en Algérie, où l’océan avait repoussé son cadavre, trop « détruit » pour être transporté, selon la famille.
« OBTENIR UN BON TRAITEMENT »
Le père de l’enfant, Aimé Kabamba, a pu voyager jusqu’en Andalousie pour reconnaître son fils et participer aux funérailles, l’ambassade d’Espagne à Kinshasa lui ayant fourni un visa, selon les médias espagnols.
Lors d’une conférence de presse à Cadix, le père a raconté que son épouse souffrait « d’une tumeur cancéreuse derrière l’oreille » et que « l’idée était d’obtenir un bon traitement » en Espagne. Elle avait pris avec elle le plus jeune de ses six enfants.
Le 1er février, une cérémonie sur la plage où avait échoué le petit corps avait réuni une centaine de personnes venues prier et lancer des fleurs à la mer en mémoire de l’enfant.
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Source: www.jeuneafrique.com